Les cadres peuvent travailler partout et à tout moment. Servitude ou liberté ?
Les
cadres passent 20% de leur temps de travail pour traiter une
information extérieure. L’avénement des nouvelles technologies de
communication crée une accélération des échanges, donc une impression
d’urgence latente et un besoin de rester connecté en permanence. Un
déluge d’informations passe les frontières de la sphère professionnelle
et de la vie personnelle. Le travail à distance de leur entreprise est
devenu le quotidien de la plupart des cadres. Quel est le risque à ne
jamais se déconnecter ? 12 minutes, c’est le temps maximum de
concentration d’un cadre entre deux interruptions !
Les
nouvelles technologies percutent le travail et les libertés des
salariés. Si tout est possible, tout n’est pas permis. Plus le travail
est intellectuel et abstrait, plus les règles de contrôle sont
difficiles à établir. Le contrôle à distance n’aurait-il pour finalité
que la recherche d’une sanction ? La logique de prévention doit
l’emporter. Les cadres à qui on demande toujours plus d’autonomie et de
prise de responsabilité ne comprennent pas la surveillance anonyme. Ils
attendent en retour transparence, reconnaissance et loyauté. Le salarié a
droit au respect de sa vie privée, y compris lorsqu’il utilise un
smartphone professionnel ou une messagerie électronique.
Parallèlement,
les entreprises adoptent une stratégie aléatoire et insuffisante. Toute
mise en place d’un nouvel outil ou réseau échappe peu ou prou aux
responsables RH et aux managers de proximité. Les mesures prises face
aux excès sont visibles mais ne changent rien de fondamental. A quoi
sert une journée sans mails ? Les fermetures
d’accès aux serveurs et les limitations des plages d’accès ne répondent que partiellement aux problèmes posés : taylorisation accrue de certaines tâches, surveillance sophistiquée des salariés, augmentation des risques de stress au travail. Toute démarche unilatérale de l’employeur, sans concertation des salariés et de leurs représentants, constitue un échec programmé.
d’accès aux serveurs et les limitations des plages d’accès ne répondent que partiellement aux problèmes posés : taylorisation accrue de certaines tâches, surveillance sophistiquée des salariés, augmentation des risques de stress au travail. Toute démarche unilatérale de l’employeur, sans concertation des salariés et de leurs représentants, constitue un échec programmé.
La CFDT Cadres revendique
- Le droit à la déconnexion négocié pour tous les salariés.
- La consultation des IRP (Institutions représentatives du personnel) préalable à toute mise en place de nouvelles technologies ou nouvelle organisation liée à celle-ci.
- La négociation collective des règles d’usage personnel des technologies mobiles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire