Qui aujourd’hui ne croule pas sous les tableaux de bords de gestion?
L’invasion du
reporting s’apparente à un outil de contrôle et de pression. Il peut
prendre jusqu’à 30% du temps de travail. Pour quelle efficacité ? Le
reporting répond à une demande des dirigeants de visibilité sur les
résultats, l’atteinte des objectifs. Cette visibilité contribue souvent à
les rassurer mais elle ne rend pas compte de la totalité de l’activité
et encore moins des conditions de réalisation des résultats. Les
critères sont majoritairement focalisés sur le rendement financier,
imposés par le haut et mettent les salariés sous pression.
Sous
la pression des seuls critères et indicateurs financiers, le travail
perd de son sens. Sans discussion collective et sans lien avec
l’activité, le travail réel, le reporting est démobilisateur et créateur
de stress. La CFDT conteste un pilotage par les seuls critères
financiers définis en dehors de l’activité réelle et sans la moindre
concertation avec ceux qui font le travail réel. Le contrôle n’est pas
une fin en soi. Il doit s’accompagner d’une réflexion sur les moyens de
la performance. Ces systèmes doivent faire l’objet d’un consensus
minimal sur ce qui est contrôlé et pourquoi. Plus fort sera le
consensus, plus il sera efficace. Les salariés doivent être impliqués
dans les mesures. Le management des personnes suppose de prendre le
temps d’analyser les résultats pour voir, le cas échéant, ce qui
pénalise la performance. Il est temps d’en finir avec les salariés
transformés en ‘‘Excelmen’’.
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