Des salariés meurent et les systèmes demeurent



Quand les personnes souffrent, c’est que les systèmes sont aussi malades et qu’il faut pouvoir le dénoncer.
Les suicides se succèdent et les mêmes réponses reviennent dans les discours des employeurs : renforcement des mesures de gestion du stress, accompagnement des personnes, formation des managers… La CFDT déplore que l’individu victime soit la seule cible de toutes ces mesures. Face aux drames, les employeurs ne remettent pas en cause des systèmes de gestion et de pilotage ou de management qui engendrent les tensions au travail, au point de rendre la souffrance insupportable.


Nous venons de vivre un exemple de choix délibéré de suppression des postes de cadres intermédiaires qui a eu pour conséquence la disparition de tous les amortisseurs psycho-sociaux et de toute possibilité de capture de signaux de détresse, aussi faibles soient-ils. Dans ce cas comme ailleurs, le choix délibéré du flux tendu a eu pour conséquence la suppression de toute marge de manœuvre - en matière d’organisation - pour les salariés et leur hiérarchie directe.

La CFDT  dénonce le choix délibéré de l’individualisation à outrance, par tableaux de bord interposés et omniprésents, qui a renforcé l’isolement des salariés. Il n’y a plus de lieu pour dire le travail et le mal-être au travail.

Quand les personnes souffrent, c’est que les systèmes sont aussi malades et qu’il faut pouvoir le dénoncer. La CFDT demande que les managers disposent d’un droit d’alerte en matière d’organisation du travail pour prévenir les risques psycho-sociaux et suurtout les moyens effectifs de redevenirs acteurs.

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