Il est plus facile de prôner la suppression
des technologies asynchrones que de s’attaquer au flux tendu, à
l’inflation d’indicateurs ou au reporting permanent.
Beaucoup de salariés, et en particulier des cadres, ressentent ce que l’on appelle la surcharge « communicationnelle »
(nombre de données liées à la communication) et la « surcharge
informationnelle » (liée au nombre de données mises à la disposition du
salarié), sources de stress pour les salariés et de perte de
productivité pour les entreprises. C’est pourquoi deux initiatives
récentes chez Canon et chez Atos Origin, concernant la gestion de l’ «
infobésité », attirent l’attention : elles ont pour objectif de diminuer
ou de même de supprimer l’usage de la messagerie électronique,
technologie dite « asynchrone » car la réponse peut ne pas être
immédiate. L’idée est de développer les technologies « synchrones », qui
exigent à toute question une réponse immédiate, du type téléphone ou
messagerie instantanée en faisant l’hypothèse que les messages seront
moins nombreux – pas de copies- et moins longs - car le dialogue doit
faciliter les solutions immédiates.
Conditions de travail et TIC : vers le ping pong permanent avec la suppression des technologies asynchrones ?
Certes le courriel est très chronophage, mais il autorise encore un tout petit espace de liberté dans cette jungle informationnelle : le récepteur n’est pas sous la pression permanente de l’émetteur du message et peut hiérarchiser ses priorités et prendre un certain temps – même s’il est souvent très court – pour répondre. Il lui reste une impression de travailler à son rythme …
Favoriser les technologies synchrones est-ce une bonne solution ? Pas sûr, car les risques de ce type de communication qui exige des réponses immédiates sont bien connues : travailler sous contrainte de temps induit moins de réflexions, plus de pression et plus de stress. Seuls ceux qui préfèrent le ping pong au bridge ou aux échecs seront avantagés. Mais les champions de tennis de table ne jouent pas en compétition 8 heures par jour et 200 jours par an pendant 42 ans…
Conditions de travail et TIC : vers le ping pong permanent avec la suppression des technologies asynchrones ?
Certes le courriel est très chronophage, mais il autorise encore un tout petit espace de liberté dans cette jungle informationnelle : le récepteur n’est pas sous la pression permanente de l’émetteur du message et peut hiérarchiser ses priorités et prendre un certain temps – même s’il est souvent très court – pour répondre. Il lui reste une impression de travailler à son rythme …
Favoriser les technologies synchrones est-ce une bonne solution ? Pas sûr, car les risques de ce type de communication qui exige des réponses immédiates sont bien connues : travailler sous contrainte de temps induit moins de réflexions, plus de pression et plus de stress. Seuls ceux qui préfèrent le ping pong au bridge ou aux échecs seront avantagés. Mais les champions de tennis de table ne jouent pas en compétition 8 heures par jour et 200 jours par an pendant 42 ans…
Des solutions trop limitées : changer les technologies ou changer l’organisation ?
Réfléchir
aux dangers de la messagerie ne manque pas d’intérêt : mais n’est-il
pas au moins aussi important de se reposer des questions sur la
détérioration des conditions de travail provoquées par les excès du flux
tendu, du reporting permanent et de l’inflation des indicateurs
cherchant à contrôler en détail l’activité et les résultats de chaque
salarié en tout lieu et à toute heure ?
cfdtadeccoidf@yahoo.fr
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