De
plus en plus de salariés entremêlent travail et vie privée sans mettre
les barrières traditionnelles des horaires contractuels de travail.
Pourtant, dans la contractualisation entre employeurs et salariés, quel
que soit le secteur, public ou privé, le temps de travail continue à
borner en principe la période durant laquelle l’employeur peut exercer
son emprise sur le salarié et ce temps de travail reste également un
moyen d’évaluer sa prestation et donc sa rémunération. Or nous
constatons chaque jour que le binôme temps/lien de subordination n’a
plus de limites.
S’il
a pu être dit par certains que le forfait jours avait contribué à
augmenter le temps de travail des cadres, des travaux sont venus
s’inscrire en faux contre cette idée. La mise en place d’une nouvelle
forme de décompte du travail des cadres en forfait jours avec
compensation par des jours de repos a en fait collé à une réalité qui
existait déjà bien avant. Les cadres ne comptaient pas leurs heures et
acceptaient de longues journées sans qu’existent toujours reconnaissance
ou contreparties à cet investissement. L’utilisation des technologies
de l’information et de la communication (TIC) est venue faciliter un peu
plus encore ce comportement, et surtout a permis de déplacer ce temps
de travail dans des lieux où il ne pouvait s’exercer auparavant.
Alors, plutôt que de chercher à compter le temps de travail, ce qui est devenu illusoire avec les technologies mobiles et la nature même du travail des cadres, la CFDT
propose, entre autres, d’organiser des temps de dialogue sur le travail
pour échanger et décider collectivement de son organisation. Elle
propose aussi de faire le lien entre les objectifs fixés et les moyens
alloués pour retrouver un rythme de travail normal. Et elle propose
enfin d’apprendre à réguler personnellement et à négocier collectivement
l’usage des TIC.
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