Plus que de traitement social de l’emploi, c’est
bien de gestion économique de l’activité et de la compétence dont il
faut discuter.
Une
négociation sur la formation professionnelle a été lancée le 24
septembre et devrait arriver à son terme avant la fin de l’année pour
être transposée dans un texte de loi début 2014. Si un accord entre les
partenaires sociaux n’émergeait pas dans ce délai, le gouvernement
reprendrait l’initiative.
Plus
que de traitement social de l’emploi, c’est bien de gestion économique
de l’activité et de la compétence dont il va falloir discuter. Si on se
positionne dans une vision d’''autonomie professionnelle transférable''
du salarié ou demandeur d’emploi, le compte personnel de formation va
dans le bon sens et sert bien cette finalité. Il n’y a pas d’autres
choix, dans un environnement économique très contraint, de bien cibler
les allocations de moyens. La France souffre par exemple d’un déficit
d’entreprises de taille intermédiaire innovantes et exportatrices.
Il
s’agit là d’un levier important pour sortir de la seule compétitivité
par le coût du travail et permettre plus facilement aux entreprises de
fixer les prix des produits et services. Par ailleurs, la formation
continue ne fait pas assez de place à l’alternance. Le renforcement de
celle-ci suppose une grande proximité entre le besoin (celui des
entreprises et des salariés) et l’offre (des opérateurs de la
formation). L’articulation efficace entre conseil et orientation vers de
nouveaux métiers, vers de nouvelles compétences et actions de
formations associées devient capitale. La négociation ne doit pas se
tromper de finalité, de priorité. La question des moyens, des circuits
et des acteurs ne doit pas envahir le contenu de cette importante
négociation qui doit faire place avant tout au bénéficiaire final :
salarié ou demandeur d’emploi.
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