La parole neutralisée
Les salariés se
plaignent d’un manque de dialogue, dénoncent la concentration du pouvoir et
l’éloignement des lieux de décisions. Les sondages ont remplacé la parole ; des
observateurs extérieurs monopolisent l’expression de ce qui se joue au
quotidien dans l’entreprise ou l’administration. La coupure entre le top management et le management de proximité est
consommée. Alors qu’ils portent jour après jour les projets et l’activité,
jamais les cadres ne se sont sentis autant tenus à l’écart.
Le travail empêché
La crise révèle les
défaillances d’un système qui nie la réalité de l’activité, du métier et des
compétences. Une batterie d’indicateurs et de reporting ne sauraient refléter
le travail. Les modes de management et de gestion sont à repenser. Mobilités
forcées, mises en inconfort, déploiement des openspaces, relations
professionnelles misant sur le tout individuel, réorganisations permanentes,
plans de départs à répétition: c’est tout l’environnement de travail qui est
mis sous tension. Entre le pilotage les
yeux rivés sur la performance financière et le travail quotidien, c’est le
grand écart.
L’importance du collectif
En repartant du
travail, des compétences, des métiers, des identités professionnelles, le
syndicalisme est invité à apporter des réponses de proximité, des services
professionnels, à reconquérir du pouvoir d’organisation. Une autre forme de
contre-pouvoir, de proximité faisant large place au professionnel, n’ignorant
en rien l’intérêt général. Il est temps
de réformer la gouvernance, redonner une dimension stratégique à sa gestion des
ressources humaines, et redonner de l’espace aux cadres et à la créativité.
La CFDT, 1er syndicat des cadres, rejoignez-nous!
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