Pas de dialogue social chez Adecco

Si la Direction évalue simplement la qualité du dialogue social au nombre  de questions posées lors du PDV ou des réunions CE/CCE/DP, c’est une vision bien trop limitée.
 Aucun dialogue social ne peut se construire sans confiance. Les récentes négociations sur la mutuelle, un PDV que les salariés et les partenaires sociaux ont appris par les médias, la participation qui ne sera pas versée en raison des dizaines de millions d’euros de  royalties  versés au groupe  ont largement entamé le confiance de tous.
 Un dialogue social pour être constructif, doit également être obligatoirement  dans une logique gagnant-gagnant. Les attaques permanentes aux acquis sociaux, la remise en cause de la prime BTP, les menaces à peine voilées sur  la prime de fin d’année, l’art 36,  …En réalité  le dialogue social chez ADECCO se plie aux diktats des actionnaires, qui conduisent à un mépris total des salariés permanents, intérimaires et  est contraire à l’intérêt général de l’entreprise. Il y a pourtant de nombreuses entreprises qui ont réussi à trouver un juste équilibre.
La Direction reste froide et insensible au quotidien des salariés et intérimaires. Pourtant dans le contexte actuel, nous devons tous être mobilisés, nous y sommes obligés par la complexité, la désarticulation, du marché du travail et, plus généralement par l’évolution économique et sociale de notre pays. Pour remobiliser les équipes,  Il sera essentiel  d’améliorer les conditions de vie au  travail  et réfléchir à un  cadre économique sain qui nécessite obligatoirement un  re équilibrage entre contribution et rétribution, entre salaires et dividendes

Dans le rapport  sur la compétitivité Français,  que Louis Gallois a remis le 5 novembre dernier au Premier ministre, il  fait de l’instauration d’un dialogue social productif un élément de la restauration de la compétitivité de nos entreprises. Les représentants des investisseurs (actionnaires) et les représentants des salariés doivent agir dans le même sens, celui du développement de l’entreprise, qui profite aussi bien aux premiers, en termes de rendement de leurs investissements, qu’aux seconds, en termes de rémunération et de développement de l’emploi. Chacun doit reconnaître le rôle de l’autre comme étant indispensable à l’entreprise.  Malheureusement  nous ne pouvons faire qu’un constat amer, alors que les dividendes ont été multipliés par 2 entre 2009 et 2011 le  simple ajustement des fixes par rapport à l’inflation aurait justifié en 2010  une hausse des salaires de 1,5% et de 2,11%  en 2011.

Dans l’intérêt de l’entreprise, plus que jamais, nous avons besoin d’un dialogue social  constructif et non le  dialogue de sourd, totalement stérile que nous propose actuellement la Direction d’ADECCO




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