Le mouvement de Grève à l'initiative de la CFDT a été suivi chez ADECCO

Plusieurs agences d'Adecco, un des leaders du travail temporaire en France, étaient fermées jeudi à la suite d'une grève nationale sur les salaires lancée à l'appel de la CFDT. 

L'annonce des excellents résultats du groupe Adecco, avec un résultat net qui s'éleve à 423 millions d'euros, a généré une incompréhension ainsi qu'un fort mécontentement auprès des salariés", a affirmé à l'AFP Sébastien Delahaye de la CFDT.

Selon le syndicat, le mouvement de grève a été suivi par environ 500 salariés sur un effectif de 4.000 permanents. Les grévistes réclament, pour chaque salarié des 900 agences de France, une augmentation des salaires de trois pour cent et une prime de 1.000 euros. Ils souhaitent également que le lundi de Pentecôte soit non travaillé et rémunéré. Contactée par l'AFP en fin de matinée, la direction d'Adecco n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. Une trentaine de salariés se sont rassemblées devant le siège parisien. "Nous avons demandé à être reçus par la direction pour rouvrir les négociations salariales", a indiqué Sébastien Delahaye. A Villeurbanne (Rhône), devant le siège national d'Adecco France, quelques dizaines de salariés étaient rassemblés dans la matinée, selon le syndicat. "Revalorisez nos salaires", "niveau de vie décent, conditions de travail décentes", réclamaient-ils.


"Beaucoup de salariés sont solidaires mais ne peuvent se permettre de perdre une journée ou même une demi-journée de salaire. Le personnel, essentiellement féminin, compte de nombreuses familles monoparentales", a expliqué à l'AFP Christine Ruiz de la CFDT. Ces manifestants venaient de toute la région, alors que des agences étaient fermées à Ambérieux, Romans, Lagnieu, Meyzieux ou encore Bourgoin, d'après le syndicat. "Les négociations salariales sont terminées et ne satisfont personne puisqu'il n'y a pas d'augmentation générale et seulement un petit budget au mérite", a-t-elle indiqué. François Davy, PDG d'Adecco France, a croisé jeudi matin les manifestants, et s'est dit, d'après la CFDT, "ouvert à la négociation". "Il faut qu'on se mette autour d'une table", a-t-il dit, invitant le syndicat à le contacter à nouveau pour fixer une date.
 

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